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L'INDICATEUR N°16
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LA GRIVE MUSICIENNE Turdus Philomelos
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Hommage au grand maître en musique
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Invité : Antoine OUELLETTE
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Turdus philomélos : Qui aime le chant ! Autrefois nommée aussi Turdus musicus, elle était appelée Calandrotte.
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Un oiseau issu de la famille des Turdidés, répandue un peu partout dans le monde, avec, dans nos contrées, le Merle noir bien sûr, mais aussi toute une série de grives dont la Grive musicienne. Arrêtons-nous donc un instant sur cet oiseau fréquent mais discret, assez difficile à observer, dont toute l’identité semble résider dans un chant particulièrement sonore et riche.
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Voici donc oiseau tellement familier qu’il laisse de nombreuses traces dans notre vocabulaire :
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En français, dans nos campagnes, on la nomme souvent Grive de vigne, Vinette vendangeuse, Grive de vendanges, Bec à rogin (bec à raisin).
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La grive nous offre l’adjectif grivelé : Qui est tacheté, mêlé de gris et de blanc, moucheté plus ou moins régulièrement, ceci en référence à son plastron.
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Ou bien grivois : qui est libre et hardi sans être obscène.
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Les grives s'engraissent de raisin durant la saison des vendanges : Être saoul comme une grive, être ivre, ou encore Gris.
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Les grives sont avides au pillage des vignes d’où l’expression griveler : tirer des profits illicites ou le délit de partir sans payer : une grivèlerie.
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Faute de grives on mange des merles… pour dire qu’en fin de compte l’un remplace l’autre à tel point que dans certaines régions ont dit : Faute de merles on mange des grives… et pour cela faut-il d’abord qu’on les chasse !
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Et souvenons-nous que les grives chantent volontiers sous la pluie :
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Chante la grive, la pluie arrive !
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La présence d’une forge à grive qui nous dit qu’elle n’est pas loin… L’oiseau se nourrit souvent d’escargots dont il brise les coquilles sur une pierre au sol.
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La Grive musicienne passe généralement inaperçue et bien souvent seul son chant manifeste sa présence. En effet elle peut facilement chanter vingt minutes sans aucune interruption. Sédentaire ou migratrice, elle chante dès le mois de mars avec la construction du nid et jusqu’au départ des petits, souvent en juillet après la troisième ponte.
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Olivier Messiaen, dans son Traité d’Ornithologie, de Rythmes et de Couleurs rend hommage à son inventivité :
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« La Grive musicienne est l’un des plus grands inventeurs qui soient de timbres, d’attaques, de rythmes, de contours mélodiques. C’est l’un des meilleurs artistes de France, d’Europe et du monde. Il faut avoir entendu beaucoup de Grives musiciennes pour apprécier toute l’invention musicale de cet oiseau…
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Le chant de la Grive musicienne se caractérise par de petits motifs, fortement rythmés, et répétés 2, 3, 4 et parfois 5 fois en succession, mais le plus souvent 3 fois de suite, à la manière d’une incantation, ce qui lui confère une autorité rituelle presque magique… Le timbre est flûté, assez aigu, très clair, et portant loin (jusqu’à 500 mètres). »
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Confions à Denis Wagenmann le soin de compléter davantage la présentation de cet oiseau juste en cliquant sur l’image. (voir aussi le premier numéro de l’INDICATEUR ):
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Le solfège de la Grive Musicienne.
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Entrer dans le chant de la Grive musicienne mérite une analyse comparative de plusieurs enregistrements réalisés avec le même individu à l’aube et au crépuscule, puis avec des individus différents en divers lieux, le matin et le soir. À partir de là nous essayerons de discerner certains traits propres à l’espèce et des éléments propres à un individu. Nous apprécierons la grande diversité des chants qui pourtant nous semblent répondre à des logiques communes.
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Parc de Berg en Bos à l’aube, une analyse vidéo sonagraphique :
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cliquez sur l'image ci dessus.
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Cet extrait, d’un peu plus de deux minutes, a été enregistré dans le parc de Berg en Bos à Apeldoorn en Hollande au petit matin début mai. Il est tiré de l’enregistrement d’une séquence de plus 20 minutes, en forêt, sans aucune interruption ni aucun déplacement. L’oiseau chante perché assez haut.
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La vidéo sonagraphique nous permet de repérer un peu ce qui fait l’identité du chant d’une Grive musicienne, mais aussi certains éléments propres à l’individu enregistré. Si nous vérifions qu’effectivement le chant est fondé sur des motifs répétés, le plus souvent entre 2 et 7 fois (occasionnellement plus), nous restons incapables de comprendre ce qui justifie la place et l’ordre des motifs dans le discours, ni ce qui détermine le nombre des répétitions.
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En revanche certains caractères méritent d’être soulignés :
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1- Certaines répétitions nous font entendre un motif à l’exacte identique (c’est le cas le plus souvent), alors que d’autres, plus rares, incluent des variations dans les hauteurs, la forme rythmique ou mélodique, voire des variations de tempo. Enfin, certaines fois, entre les répétions, peut se glisser une “incrustation” généralement très brève.
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2- Les motifs A, B, C sont très fréquents. Ils reviennent souvent et assez régulièrement. Ils sont accordés exactement au même diapason, du soir au matin. (Comparer les deux fichiers enregistrés avec le même individu au même endroit). Ces motifs se retrouvent quasiment chez toutes les Grives musiciennes. Ils sont très sonores et se présentent à mon sens comme des signatures de l’espèce. (Il en existe d’autres que je n’ai pas rencontrées dans cet extrait).
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Ici, le motif A apparait à 0’14” et 1’01”, le motif B apparait à 0’47” et 1’37”, le motif C à 0’55” et 2’34”.
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Si ces motifs semblent surgir dans le chant de manière inopinée ou hasardeuse, il est intéressant de noter que si je les classe par ordre d’arrivée dans cette séquence j’obtiens exactement ABC puis à nouveau ABC… Tout semble s’organiser comme s’il fallait maintenir une certaine périodicité, une certaine permanence dans ces perpétuelles variations. En termes musicologiques, nous parlons ici de “permanence variation” ou encore de “développement cyclique”. Le thème (ou l’idée) n’est pas tout d’abord énoncé pour se prêter ensuite à des développements, comme cela se fait le plus souvent en musique ou dans un discours. Ici le thème est partout à la fois dans sa forme première comme dans les développements qui en découlent. Mais à la différence d’une forme cyclique ou d’une permanence variations telles qu’elles se pratiquent le plus souvent dans nos musiques occidentales, ce sont ici plusieurs motifs qui conduisent l’ensemble et non un seul.
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3- Certains motifs se présentent seuls et ne sont jamais l’objets de répétitions à l’identique. Ils ont une structure complexe à la fois rythmiquement et mélodiquement. Ils sont moins sonores et chantés discrètement, souvent dans le spectre aigu. Je me pose la question de savoir si ce ne sont pas là des signatures propres à l’individu.
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Cependant certains motifs seuls, plus volontaires, sonores, comme proférés, reviennent de temps en temps à l’identique et se retrouvent chez de nombreux individus.
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Enfin, comparé aux autres chants enregistrés le matin, cet individu chante de manière quasiment ininterrompue, laissant très peu de place au silence.
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Enregistré exactement dans le même lieu, il est intéressant d’écouter le même individu enregistré le soir à la nuit presque tombée. Nous y retrouvons de nombreuses similitudes (les motifs A, B, et C par exemple), mais aussi ces mêmes motifs que j’ose appeler signatures. Cependant nous constaterons un tempo nettement plus lent le soir, la présence de silences un peu plus longs, et un caractère toujours très sonore valorisé par une forêt plus silencieuse.
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Enregistrée à l’aube en mai en lisière de forêt.
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Le tout premier son de l’enregistrement, au profil mélodique arpégé assez complexe, revient assez souvent et me semble véritablement appartenir à cet oiseau. Soit il revient seul, soit varié en introduction à d’autres motifs qui eux peuvent faire l’objet de répétitions. Pour le reste, nous retrouvons des motifs de même caractère que A, B, C déjà rencontrés dans l’analyse sonagraphique. Particulièrement chez cette grive, le chant passe instantanément d’un registre vocal à l’autre (sons flûtés assez graves, babils très aigus, sons grinçants, trilles serrés).
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Enregistré à l’aube au mois de mai en pleine forêt dans le Vercors.
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Ici encore des motifs proches de A, B, C, avec certaines fois des incrustations. Les motifs grinçant se prêtent assez souvent à des répétitions. Cet oiseau chantait particulièrement fort et la séquence (prise en route car il est toujours difficile d’être présent au moment des premiers sons) a duré quasiment une demi-heure sans que l’oiseau change de poste, très haut perché. Puis après une alarme caractéristique annonçant un déplacement, le chant a repris un peu plus loin avec ce même caractère volontaire.
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Alors qu’il est bien difficile de parler de “chant type”, comme cela se pratique quelques fois en ornithologie, chaque enregistrement nous permet de vérifier la constance d’une certaine logique commune à toutes les Grives musiciennes en tant qu’expression de l’espèce, et me permet dans le même temps d’affirmer que chacun de ces oiseaux est un individu possédant sa propre identité et son propre style. Il y a donc certainement de meilleurs chanteurs que d’autres, mais les justes critères d’appréciation sont-ils les nôtres ?
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Si ce type d’analyse nous permet d’entrer davantage dans la complexité de tels chants, c’est sans doute dû au fait que l’artiste Grive musicienne met en œuvre des structures musicales composées de notes et de rythmes relativement adaptés à sa propre “manière d’entendre”. Ainsi notre culture nous permet d’envisager une complexité, même si certaines finesses nous sont étrangères.
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Sans aucun doute, ces niveaux de complexité existent, peut-être même encore plus affirmés chez d’autres espèces dont nous apprécions moins les chants… mais, dans l’hypothèse où notre appareil auditif et nos rythmes biologiques nous permettent d’entrevoir l’idée même d’une communication sonore incluant des critères esthétiques, nous restons dépourvus de culture aviaire pour les savourer.
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Il nous faut tenter d’apprendre à entendre en oiseau.
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Je le disais plus haut, les grives chantent volontiers sous la pluie… et c’est sans doute ce qui m’a poussé à composer deux pièces incluant les sons de la pluie en forêt avec deux grives différentes : la Grive de bois canadienne dans les Compositions Ornithologiques et la Grive musicienne quelques années plus tard dans le Miroir des Oiseaux. Extérieur pluie est le titre de cette dernière pièce. Le chant de l’oiseau ne subit aucune modification, tout le travail compositionnel s’exerçant sur l’accompagnement, le décor, la mise en espace. C’est donc une sorte de mini concerto dans lequel le soliste est une grive.
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Cliquez à gauche pour le programme, à droite pour écouter .
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LES FOLLES DE BASSIAEN.
Ici ne s’arrêtent pas mes travaux musicaux centrés sur cet oiseau, mais j’ai surtout accompagné un groupe de chanteuses, Les Folles de Bassiaen, dans une création tout à fait originale, dans le cadre d’une résidence à La Mure (38) pour le centenaire d’Olivier Messiaen en 2008.
Tout est venu de l’enthousiasme des chanteuses après leur découverte des chants d’oiseaux au ralenti. Le caractère purement vocal de ces chants et leurs capacités expressives invitèrent les chanteuses à s’approprier ces chants et à jouer avec, jusqu’à une création musicale mise en valeur par une légère théâtralisation sur scène. J’étais moi-même subjugué par le sérieux de la démarche (même si l’humour n’est jamais absent des créations), la rigueur dans le travail inscrit dans un profond respect des chants des oiseaux, ainsi que par son caractère complètement novateur.
Plusieurs oiseaux étaient travaillés par les Folles de Bassiaen : Le Rossignol philomèle, l'Alouette des champs et bien sûr la Grive musicienne.
Quelques temps après, faisant suite à une série de représentations publiques, Patrick Kersalé réalisait une série de films pour les éditions Lugdivine, rendant parfaitement compte de ce travail.
Voici donc toute une série de films et documents audio, extraits de l’ensemble du DVD consacré aux Folles de Bassiaen, pour vivre ces créations musicales originales, de leur conception à la représentation.
Cliquez sur le lien ci dessous puis: aller sur EXPLORER / La musique dans tous ses états / ANIMAL /Les folles de Bassiaen
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Patrick Kersalé est ethnomusicologue, archéomusicologue et musicien. Depuis 1991, il a œuvré dans une quarantaine de pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et d’Asie pour photographier, enregistrer, filmer les musiciens traditionnels et étudier leur musique. Il est l’auteur de centaines de publications (disques, livres, DVD, films, articles, outils pédagogiques) consacrées aux musiques traditionnelles. C’est dans le cadre de nos collaborations avec les éditions Lugdivine, spécialisées dans la pédagogie musicale, que nos chemins se sont croisés, donnant ainsi naissance à plusieurs ouvrages originaux.
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Chaque numéro de L'INDICATEUR accorde en pied de page un espace à la présentation du travail d'un audio-naturaliste, d'un artiste ou encore d'une personnes jouant un rôle remarquable dans cette discipline:
Aujourd'hui : Antoine Ouellette
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Mes oyseaulx et leur musique
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Je suis musicien : compositeur, historien de la musique, chef de chœur. Mais, je suis aussi biologiste. Un jour, la biologie et la musique se sont tout naturellement rencontrées chez moi pour un grand projet unissant les oiseaux et la musique. Ce fut tout d’abord sous la forme d’une thèse de doctorat soutenue en février 2006 (Ph. D. en Étude et pratique des arts, Université du Québec à Montréal). Comme je voulais partager les fruits de mes recherches, j’ai tiré de cette thèse un livre, Le chant des oyseaulx, paru en 2008 chez Triptyque (depuis, cette maison a été intégrée au groupe Nota Bene).
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Ce livre de synthèse propose un parcours jalonné par des questions comme :
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Comment les oiseaux chantent-ils?
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Quel serait le domaine commun entre les chants d’oiseaux, la musique et le langage?
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Comment sonnent les concerts d’oiseaux selon les milieux écologiques, les heures du jour et les saisons?
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Quelles sont les voix perdues?
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Qu’entendons-nous et que n’entendons-nous pas dans les chants d’oiseaux?
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Comment transcrire leurs chants pour les étudier ou faire de la musique?
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Comment les chants d’oiseaux ont-ils été utilisés en musique selon les cultures et les époques?
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Quels symboles a-t-on rattachés aux chants d’oiseaux dans la musique, et de quelle manière ce symbolisme a-t-il évolué?
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Le dernier chapitre est une ouverture sur l’art et l’art animal, l’expression de la nature.
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Les oiseaux me sont revenus en force en 2019! Depuis quelques temps, mon éditeur m’avait dit penser à faire une nouvelle édition du Chant des oyseaulx. En juillet 2019, il m’annonçait que le temps était venu. Je m’y étais préparé, car j’avais noté des coquilles et de petites corrections à apporter. Mon éditeur m’a donné un mois pour lui soumettre le texte corrigé. Mais corriger un livre est comme rénover une maison : on sait quand on commence, on ne sait pas ce qu’on va découvrir ni quand les travaux seront terminés – c’est ouvrir une boîte de Pandore!
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Alors, j’ouvre le livre. Ouille!
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Le tout premier paragraphe rapporte une statistique datant de 2004! Il m’était impossible de signer une nouvelle édition du livre sans faire une mise à jour… Mais cela ne touchait pas que le premier paragraphe, et loin de là, car la recherche avait beaucoup évoluée entretemps. Par exemple, le chapitre 3, Langage et musique des oiseaux, nécessitait une refonte importante, notamment en ce qui concerne la question de l’intelligence des oiseaux. En 2008, l’expression «cervelle d’oiseau» était déjà inappropriée. Douze ans plus tard, certains oiseaux figuraient désormais dans le club sélect des animaux les plus intelligents, aux côtés et au même niveau que le chimpanzé par exemple
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Autre exemple, beaucoup plus dramatique celui-là : le chapitre 6, Le silence des oiseaux, discutait de la baisse des populations d’oiseaux et des pertes dans le paysage sonore entraînées par cette baisse. Douze ans plus tard, et le constat fut bouleversant, la situation s’était détériorée d’une manière spectaculaire. J’ai donc réécrit ce chapitre en entier.
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Tel changement entraînant tel autre changement, comme en une cascade, je peux dire avoir produit un nouveau livre, avec près de quarante nouvelles références toutes postérieures à la première édition. Alors qu’il comptait 280 pages à l’origine, Le chant des oyseaulx fait maintenant près de 380 pages. J’aimais beaucoup la couverture de la première édition et il a été question un temps de la conserver. Mais à texte nouveau couverture nouvelle.
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Au fond, ce livre se veut une petite contribution au dialogue entre la culture et la nature, un dialogue problématique mais essentiel. Le livre invite à écouter différemment, à prendre davantage conscience des sons qui nous entoure et, éventuellement, à nous rapprocher du monde.
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Le chant des oyseaulx. Comment la musique des oiseaux devient musique humaine. Première édition : 2008, Triptyque. Nouvelle édition 2020, revue, augmentée et mise à jour. Montréal : Varia. 378 pages.
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Pulsations. Petite histoire du beat (2017). Montréal : Varia. 250 pages.
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En collaboration : Approche globale pour personnes autistes. La clé pour maîtriser les troubles anxieux (2015). Montréal : Éditions La Clé des champs, 142 pages
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Musique autiste. Vivre et composer avec le syndrome d’Asperger (2011 / Deuxième édition, 2018). Préface du docteur Laurent Mottron. Montréal : Triptyque / Varia, 310 pages.
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