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L'INDICATEUR N°15
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Paysages nocturnes et musiques de la nuit
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Invité : PATRICK FRÉMEAUX
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Dans ce deuxième numéros de l’INDICATEUR consacrés aux nocturnes du monde, je vous propose plusieurs larges extraits de paysages enregistrés de nuit dans des situations et des lieux très différents, de la simple prise de sons de terrain présentée telle quelle jusqu’à la recomposition en studio. Certains de ces paysages sont le reflet sonore d’une nature sauvage ou retournée à l’état sauvage, d’autres sont tout simplement enregistrés dans des bocages, des marais ou des étangs, des terres agricoles plus ou moins travaillées.
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Mais tous ces concerts de la nuit restent naturellement l’expression sauvage d’une nature sauvage elle-même ou plus ou moins domestiquée.
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QUELQUES CONCERTS DE LA NUIT
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Stagno di Santa Giusta (ORISTANO)
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Nous sommes ici au bord de l’étang de Santa Giusta dans la province d’Oristano, en Sardaigne, vers une heure du matin. Cet étang de près de 900 hectares situé sur la côte Est de la Sardaigne possède des eaux saumâtres très peu profondes (50 cm en moyenne) ainsi que de nombreuses haies propres à de nombreuses nidifications.
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Au sol, le chant du Grillon champêtre se mêle à celui, plus long, du Grillon des marais.
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Haut perché, un Petit duc Scop émet continuellement sa note unique qui ressemble tant au chant du Crapaud accoucheur. Au loin, les nombreuses Rainettes sardes, par séquences, font entendre leur chant répétitif.
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Enfin, dans un buisson, le Rossignol philomèle nous rappelle par son chant sonore aux mille formules différentes que nous sommes en mai, et que la nuit est chaude. Un peu plus tard, un deuxième Petit duc Scop semble répondre au premier alors que les batraciens redoublent d’énergie.
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Pas de montage pour ce nocturne… si ce n’est un temps raccourci et l’enchainements de plans pris sous des angles légèrement différents.
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Réserve Nationale de Massaï Mara.
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Dans le parc de Massaï Mara, un petit gaudre quasi à sec va se jeter dans la rivière Mara toute proche. Il pleut… et je me mets à l’abris sous un petit pont. Et précisément, tout autour de moi se font entendre des insectes et divers batraciens. Mais l’endroit est sonore, l’acoustique de cette fausse grotte n’est pas bonne et ne représente en rien la savane dans laquelle je me trouve. De plus, des bruits proches de civilisations interdisent une prise de son globale. Je décide donc d’aller à la pêche aux sons indépendamment les uns des autres, de la manière la plus précise possible.
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Mais tout d’abord j’écoute, à l’oreille nue, sans artifices techniques, sans enregistrer, pour m’imprégner de l’image acoustique dans sa globalité et de ses équilibres. Je sais déjà que je reconstruirai, recomposerai un nocturne Kenyan, plus tard en studio, loin du terrain.
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Et je m’autoriserai même l’emploi de quelques sons d’espèces déjà enregistrées dans le Parc National d’Amboseli et qui se rencontrent aussi à Massaï Mara.
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Réserve de la biosphère du mont Saint-Hilaire (UNESCO)
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De nuit, le long d’un petit cours d’eau, quelques Castors construisent des barrages avec des branchages. La Rainette faux grillon et la Rainette crucifère mêlent leurs chants à la voix des Castors et aux grincements sinistres de leurs dents. Un peu plus tard, le Crapaud d’Amérique, entonne son chant continu. Quelques Grenouilles des marais font entendre leur son rugueux alors que la Grive des bois annonce le jour qui va venir.
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Dans l’obscurité encore profonde, les premiers tambourinages du Pic maculé et du Pic flamboyant font résonner toute la profondeur de la forêt. Avec les premières lueurs de l’aube, apparaissent le chant de la Paruline des ruisseaux et du Moucherolle tchébèc.
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Vient enfin le grand solo de la Grive des bois qui termine ce concert.
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Une invitation à l’écoute de la nuit… dans le noir…
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Cette composition, d’une durée de 22 minutes, a été réalisée à la demande de la Maison de l’Environnement du Territoire de Belfort, en 2003, afin d’offrir aux nombreux habitués du festival des “Eurockéennes” une expérience d’écoute des sons de la nature.
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Le projet consistait à proposer à un public habitué aux grands déferlements sonores une écoute de sons naturels, à volume réduit, dans un espace intimiste et dans l’obscurité, en l’absence de tout visuel.
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Au cœur de la Maison de l’Environnement, se trouve, en sous-sol, un petit espace de projection doté d’une sonorisation 6 pistes, et d’une capacité d’accueil d’environ 60 personnes. Paysage les Yeux Fermés a donc été pensée pour cet espace et la première a eu lieu lors du festival 2003 pour rester à l’affiche plus de 6 mois d’affilée avec plusieurs représentations par jour.
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Nous y traversons divers paysages nocturnes et naturels enregistrés en Amérique du Nord, en Afrique, ou encore en Europe dans le Delta du Danube, pour terminer au lever du jour sur le site même de Malsaucy dans le Territoire de Belfort ou est installée la maison de l’environnement…
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Paysage les Yeux Fermés s’adresse à tous les publics, y compris le jeune public ou encore les publics scolaires, quel que soient leur âge.
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Vous voulez voir ? écoutez !
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L’écoute est le premier pas vers la vision.
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LE POIDS DU CIEL DE PROVENCE
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Le paysage sonore mis en forme radiophonique.
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Un Atelier de Création pour France Culture.
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Réalisation Lionel Quantin
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C’est à Saint-Michel, près de Manosque et de Forcalquier, sous le ciel le plus pur d’Europe, que s’est installé, il y a déjà longtemps, l’Observatoire de Haute Provence puis, un peu plus tard, le Centre Astro assurant une large diffusion de la culture scientifique. Sur un plateau qui surplombe le village, une ancienne terre à moutons, se sont multipliés les coupoles et les télescopes, braqués sur la nuit. Progressivement la vie du village a changé, Saint Michel s’est adapté jusque à devenir Saint-Michel l’Observatoire. Alors que la vie rurale continue, toutes les nuits depuis déjà cent ans, les chercheurs du CNRS et des publics amateurs scrutent ce ciel de Provence qui fascinait Jean Giono. Toutes les nuits, sonores, chargées de stridulations d’insectes, du chant des batraciens et d’oiseaux nocturnes ou encore du vent glacial au cœur de l’hiver, les optiques, les miroirs et les rétines se remplissent de ces lumières du ciel qui nous racontent les origines, l’espace et le temps. J’interroge les chercheurs, et j’écoute l’infiniment petit, au ras du sol, à la surface de l’eau, parmi les herbes alors que d’autres, autour de moi, écoutent l’infiniment grand et cherchent la vie sur d’autres planètes, dans d’autres systèmes solaires…
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Enfin pour terminer ce long chapitre sur la nuit voici un lien vers une série documentaire de France Culture d'Aline Penitot à laquelle j'ai eu la chance de participer.
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Chaque numéro de L'INDICATEUR accorde en pied de page un espace à la présentation du travail d'un audio-naturaliste remarquable :
Aujourd'hui : Patrick Frémeaux
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S’il ne pratique pas véritablement la prise de son naturaliste telle que nous l’envisageons habituellement, le rôle de Patrick Frémeaux, par son métier d’éditeur discographique, occupe une place fondamentale dans le paysage audionaturaliste. De même sa véritable conscience avouée de la nécessité de valoriser notre patrimoine sonore naturel m’a poussé à lui proposer une invitation dans les pages de l’INDICATEUR.
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Ainsi m’a-t-il accordé un long entretien dont je tente de rendre conte ici, le plus fidèlement possible.
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Je n'ai aucun cursus dans l’ornithologie ou l’écologie mais j'étais motivé par un intérêt culturel pour le patrimoine sonore. Lorsque j’ai créé Frémeaux et Associés, avec Claude Colombini, il y a plus de trente ans, ma première préoccupation était d’éditer tout ce qui ne l’était pas et qui pourtant faisait partie du patrimoine sonore.
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Nous avons commencé à publier toutes les musiques traditionnelles ou urbaines qui n’avaient pas intéressé les major compagnies. Par exemple il n’y avait rien sur l’histoire des musiques cubaines, des musiques brésiliennes ou l’histoire de la musique ancienne… et nous avons édité environ 800 ouvrages qui racontent tous les types de musiques, du western swing jusqu’au Billy blues, tous les types de gospels et évidemment le jazz qui devient la principale musique savante du 20ème siècle et va se substituer à la musique classique… Puis, je me suis tourné vers les discours de de Gaulle qui n’existaient que dans la maison d’édition de J.M. Le Pen, alors que ces discours sont un témoignage de notre histoire. De là, je me suis intéressé à la parole enregistrée (la radio arrive en 1933 alors que l’enregistrement débute en 1890): Cocteau, Camus, Pagnol, les enregistrements politiques. Par exemple Edmond Rostand qui enregistre lui-même la tirade du nez de Cyrano de Bergerac… Ainsi nous avons réédité 22 enregistrements de Léon Blum, Mendes-France, Mitterrand… Tout ce patrimoine parlé n’est pas forcément esthétisant ou culturel mais il est la trace d’un patrimoine sonore d’autant plus riche qu’il anime notre cerveau d’une manière plus intellectuelle et imaginative que ne le fait l’image, même sonorisée.
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C’est dans ce travail que s’est inscrite ma découverte des premiers disques de chants d’oiseaux, comme ce disque de Jean Roché consacré à la Camargue qui dans les années 60 avait obtenu le prix de l’Académie Charles Cros. Puis j’ai rencontré Jean Roché il y a un peu plus de trente ans. À cette époque, par son œuvre mais aussi son label de disques Sittelle et le Ceba, il joue un rôle central dans la création de l’école audio naturaliste française. C’est un personnage phare qui a formé B. Fort, P. Palengat, Louis Gelin, Pierre Huguet, J.L.Herelle etc. Il n’a pas voulu, dans un premier temps rejoindre ma société car il avait encore une grande autonomie pour distribuer ses collections. Et qui pouvait se douter que Frémeaux et Associés en 20 ou 30 ans deviendrait une référence mondiale en matière de produits culturels et patrimoniaux ? Enfin, j’ai rencontré Allain Bougrain-Dubourg avec qui nous avons débuté une collection comprenant déjà un certain nombre d’ouvrages dont une Petite Encyclopédie des Oiseaux de Jardins qui a extrêmement bien marché. Ces ouvrages associaient une partie guide d’espèces et une partie ambiances naturelles. Ce modèle est devenu la référence chez de nombreux éditeurs y compris chez Sittelle. Par la suite j’ai récupéré la collection de Pithys (le label de Pierre Huguet) avec qui nous avons continué les productions, puis la collection Sittelle. Aujourd’hui nous continuons à sortir des nouveautés et avons créé notre propre plateforme pour ne pas avoir de problèmes de déréférencement sur les sons et les guides nature.
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J’aime défendre cette idée d’école audio naturaliste française. Dans ses productions il y a des choix de fonds des choix d’espèces présentées avec une grande exigence scientifique. Il y a un là vrai travail de dentelle car la chose doit être belle sans être esthétisante. Il y a une volonté française de faire des enregistrements vrais et beaux, ce que je n’entends pas vraiment dans l’école américaine qui pourtant est beaucoup plus représentée. Je pense, entre-autres, à l’exposition B. Krause de la fondation Cartier en 2016 : le son y était beaucoup plus massif, avec du bruit de fond, livré plat … il n’y avait pas ce raffinement de la renaissance française. Cela ressemble d’ailleurs beaucoup à la peinture et à la musique américaine… finalement on peut dire que l’audio naturalisme reproduit la culture du pays. Enfin il y a les anglais dont les manières de faire sont très variées. Mais en fin de compte la facture française est haut de gamme et il nous faut la défendre en distribution mondiale, au-delà du caractère et de sa valeur scientifique.
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Les chants d’oiseaux sont évidemment la signature des forêts, des biotopes, mais représentent aussi la signature de cette biodiversité qui s’amenuise en menaçant l’avenir de l’homme et de la nature. J’ai eu cette prise de conscience tout d’abord en 98 lorsque j’avais demandé à Michel Serres de revenir sur le Contrat Naturel avec le Retour au Contrat Naturel édité chez nous sous l’impulsion de la BNF : (cliquez l'image)
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Puis il y a 6 ans je rencontrais la journaliste Laure Noualhat qui s’occupait de la rubrique environnement de Libération et qui a écrit de nombreux livres.
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Depuis, Dominique Bourg dirige une collection chez nous relative à toutes ces questions liées à l’environnement.
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Et de nombreux ouvrages sont encore à paraitre :
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Avec Laure Noualhat nous avons acheté un verger patrimonial à Joigny (dont les arbres ont plus de 20 ou 30 ans) que nous laissons dans l’état le plus naturel possible :
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Puis j’ai créé il y a deux ans un groupement forestier rural qui s’appelle Forets et Campagnes d’Avenir qui repense le lien entre l’habitat, la campagne, le milieu rural et la forêt :
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Notre collectif est en train d’acquérir une petite forêt en Chartreuse à Saint Aupre et autour de Joigny un grand verger qui va devenir un verger collectif conservatoire ainsi qu’un bois et deux petites forêts qui seront dédiées aux oiseaux, le tout à quelques centaines de mètres de l’habitat.
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Habitat où nous avons fondé une MCT Maison Commune des Transitionneurs reliée à un jardin verger, et allons livrer en fin d'année la Maison Partagée de Forêts et Campagnes d'Avenir Joigny. Ce lien Nature - Habitat est célébré par le concept de Ceinture Mosaïque Verte dont nous sommes à l'origine avec une association jovinienne et qui est désormais aidé par la région Bourgogne Franche-Comté au travers du Festival Solution Écologique.
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Pour moi cela participe de la suite de ce que l’on a fait en audio naturalisme à tel point qu’Allain Bougrain-Dubourg a fait nommer dans le conseil scientifique de Forets et Campagnes d’Avenir, Yves Muller spécialiste de l’avifaune forestière qui devient ainsi notre conseiller scientifique pour ce que nous ferons sur place en relation avec la LPO :
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Finalement, tout cela est pour moi la même chose que le coffret que l’on a fait ensemble, dans lequel tu as interviewé Jean Roché sur 3 heures, avec des extraits de chants d’oiseaux, et qui présente le métier d’audionaturaliste, et qui annonce cette sorte de musée sonore que nous laissons pour les générations futures.
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Pour réussir cela dans une rectitude ontologique, il y a nécessité à aligner les enregistrements éco acoustiques, leurs publications, la raison de leur travail, avec des ouvrages écologiques et scientifiques de vulgarisation (co édités ou pas avec les Presses Universitaires de France) et passer de l'édition vers le faire, de la préconisation vers l'action en sanctuarisant des bouts de ruralité (vignes, vergers, jardins agricoles) ou des parcelles de forêts, et y faire revivre les oiseaux et une biodiversité optimale.
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Patrick Frémeaux Juillet 2022
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