L'INDICATEUR N°10
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SOTTO VOCE ou les chants discrets et intimes de certains oiseaux
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invitée : Hildegard Westerkamp
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Une Mésange noire, Periparus ater
Début de printemps en Corse. Presque au sommet des hautes montagnes du Sud de l’île.
Une semaine, isolé dans la maison du garde forestier... libre de mes horaires.
Tous les matins, prise de sons, bien avant le lever du jour. L’occasion est belle pour réaliser quelques nouveaux portraits sonores. Grimpereau, Grive draine, Troglodytes à l’accent corse prononcé, Geais en bandes imitant à s’y méprendre le chant du Petit duc scop sur la branche même où ce dernier chantait, il y a quelques minutes à peine. Roitelet triple bandeau au chant si léger, si fragile et si volontaire. Torcol, Merle noir, Mésanges charbonnières, bleues et noires. Puis très vite, l’impression d’avoir fait le tour. De connaître ces chants par cœur. Mais, quand on est si facilement sur le terrain, tous les matins, on se lève quand même… l’oiseau rare est toujours à venir. Il me faut être là, au moment où il se perchera, à deux pas, dans un emplacement silencieux, juste pour que j’en fasse le parfait portrait, la carte d’identité sonore telle que personne ne l’a jamais réalisée !
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Pour passer le temps, je me poste sous un arbre, et j’enregistre le chant simple mais si pur de la Mésange noire…
Le portrait sonore se révèle d’une exceptionnelle clarté, d’une grande précision due à la proximité de l’oiseau et au silence environnant : quasiment pas de vent dans des branches encore sans feuilles. Cela fait maintenant plus d’une heure que j’enregistre ce même individu, et je finis par en connaître toutes les postures et les va-et-vient. Je sais que s’il s’éloigne, change de branche et même d’arbre, c’est pour faire le tour de son territoire et toujours revenir à l’aplomb de mon micro. Il me suffit de ne pas bouger, d’être patient, très patient.
La Mésange noire chante par séquences, c’est bien connu. Un chant organisé autour de deux notes, c’est bien connu, comme presque toutes les mésanges. Entre temps, que fait-elle ? Apparemment elle se tait, cela ne me concerne donc pas…
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Mais la voici qui revient, juste à l’aplomb de mon micro. Je suis là depuis 6h ce matin et il est 9h30. Elle est déjà partie plusieurs fois pour toujours revenir. Je l’attends, comme si nous avions un rendez-vous.
Le chant est encore plus clair et limpide que tout à l’heure, et j’ai pris le temps de changer de batterie. Elle peut chanter sa séquence au complet, je suis prêt. Elle chante, et je dois presque me méfier de l’intensité que prend sa voix dans mon casque.
Avec la matinée qui avance, les oiseaux chanteurs deviennent plus économes en vocalises. La Mésange noire, elle, gratuitement, prolonge son récital… certainement pour moi.
A la fin de sa séquence, je reste en place, car je crois entendre un autre oiseau dans le champ de la parabole. Un autre oiseau au chant plus faible, bien plus faible mais très précis, un peu comme celui du Serin cini ou plus encore du Roitelet huppé, mais nettement moins sonore. Comme un murmure à l’oreille. Je tente d’orienter légèrement la parabole dans d’autres directions, mais non, c’est bien exactement dans le champ de la Mésange noire que cela se passe. J’écarquille les yeux, elle est seule dans un arbre qui, à la fin de l’hiver, laisse encore passer le regard sans encombre. J’enregistre, je tourne non-stop, je remonte même un peu le volume de l’enregistrement… Le son est faible, mais il me semble tout aussi proche que celui de ma mésange. Puis soudain, voici de nouveau le chant de la Mésange noire qui me saute aux oreilles violemment parce que j’ai un peu monté le volume. La chose se reproduit plusieurs fois, alternance de murmures et de chants forts. C’est toujours la mésange, le même individu, j’en suis convaincu.
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Je pensais, et j’avais toujours entendu dire, que la Mésange noire chante autour de deux notes et trois syllabes, de légers glissandi, en variant surtout les rythmes. En réalité, pour celle-ci tout au moins, la chose est plus complexe. Il y a un chant fort, celui que l’on connaît tous, puis, dans les moments où l’on croit l’oiseau silencieux, apparaît ce petit bavardage dont le dessin me semble beaucoup plus complexe. Un bavardage d’une très faible intensité, comme quelqu’un qui parlerait pour lui-même, en lui-même. Seul Paul Géroudet signale ce petit gazouillement, mais indépendant du chant.
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De retour en studio, le ralenti ne me dit rien de particulier sur le bavardage. Je n’y décèle aucune structure particulière. Il me faudrait pouvoir comparer avec d’autres prises, sur d’autres individus. Mais je ne grave pas une Mésange noire, dans des conditions idéales, tous les matins.
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Je me pose des questions :
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- Et si nous ne percevions que la partie émergente de chants dont une autre partie, tout aussi importante pour l’oiseau, se trouve généralement masquée par les bruits environnants ?
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- Cet individu est-il unique ou les autres se comportent-ils tous de cette manière ?
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- Et si elle est la seule à pratiquer ce bavardage, le fait-elle souvent ou exceptionnellement ?
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- S’adresse-t-il à quelqu'un, et si oui à qui ? Sans doute quelqu'un de proche, nécessitant un ton intimiste... cette idée me plait.
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- Puis-je rester convaincu que l’identité sonore de l’espèce réside uniquement dans cette partie très sonore que nous connaissons tous ?
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- Ces chants “sotto voce” audibles à très faible distance prouvent ils que les oiseaux ont une acuité auditive bien plus fine que la nôtre ? Sont-ils capables de percevoir de loin ce que nous ne percevons que de près ?
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Un Rossignol Philomèle, Luscinia Megarhynchos
Le printemps est un peu plus avancé, sur l’île d’Elbe cette fois ci. Une petite Corse miniature dont je commence à connaitre le moindre détail. Ce matin, alors qu’il me semble l’avoir entendu toute la nuit, seul, à peine accompagné par un grillon champêtre et le chant de la mer proche, j’enregistre un Rossignol philomèle. Ce n’est pas le premier, loin s’en faut, mais avec le rossignol on peut s’attendre à tout, et les solistes toscans sont des virtuoses inégalables. Chacun rivalise d’invention avec ses congénères, surtout dans ce type de paysage où les populations sont nombreuses et l’émulation importante. Je me poste devant un buisson, à hauteur d’homme. L’oiseau est facile à localiser. J’enregistre, le casque sur les oreilles. Le rossignol chante fortissimo, en continu. Les phrases sont serrées, laissant peu de place à des intervalles silencieux.
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Et précisément, pas de silence du tout car pas d'intervalles : l’oiseau semble ne prendre aucun repos. Il remplit le moindre espace sonore de petits claquements, de petits bavardages très rythmés, alors qu’il est lui-même immobile dans son buisson. Mon premier réflexe, le même que pour la mésange, est de m’assurer qu’il est bien seul, qu’un autre locuteur n’est pas caché dans l’axe du micro. Je vérifie, autant visuellement qu’auditivement : un autre individu ne s’inscrirait pas de cette manière là dans le corps musical du récital. Mais non, la totalité du chant de ce rossignol s’écoute attentivement, jusqu’au plus légères finesses qui sans doute ont quelque chose à nous dire.
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Tant et si bien que je décide d’en faire le thème d’une prochaine composition musicale intitulée Allegro assai, qui sera la première d’une nouvelle série : Thèmes et Variations.
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Allegro Assai (7’43 »)
Premier mouvement de Thèmes et Variations, Allegro Assai est composé à partir du chant d'un Rossignol philomèle enregistré au petit matin sur l'île d'Elbe en Toscane. Dès la prise de sons j’étais fasciné par la multitude de tout petits sons émis par l’oiseau entre les phrases puissantes propres au chant type de cet oiseau. L’enregistrement, réalisé avec une grande proximité, nous permet de percevoir une sorte de bavardage léger et ininterrompu comprenant des sortes de petits claquements de langues, des sons sifflés très aigus, des petits rythmes perpétuellement renouvelés.
Les variations sont composées à partir de ces détails qui constituent la partie secrète et souvent cachée du chant du Rossignol philomèle. Chacune de ces variations s’incruste, logiquement, entre les phrases du chant type qui, elles, ne subissent aucun traitement, si ce n’est dans l’introduction et la fin de la pièce.
Allegro Assai, composée en stéréophonie en Juillet 2018, est la première œuvre réalisée dans le studio “La Grive Solitaire”. Une version 4 pistes, pour le concert, peut être utilisée en fonction des situations.
Création le 25 Septembre 2018 à la Limonaia de la Villa Strozzi à Florence dans le cadre du festival “Suono Vivo” organisé par Tempo Reale en relation au projet Erasmus+ Le Paysage Sonore dans lequel nous vivons.
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Un Pic vert, Picus viridis
Poursuivons avec le Pic Vert… qui est supposé ne pas tambouriner, ce qui est un comble pour un pic ! Depuis toujours, je suis surpris de ne pas rencontrer son tambourinage dans les catalogues de chants d’oiseaux qui souvent aident à l’identification des espèces. En lisant attentivement les ouvrages consacrés à la question, certain soulignent qu’il est capable de rares tambourinages très légers. Il me faut en avoir le cœur net, d’autant que travaillant sur des enregistrements de son chant et de ses cris au nid, il me semble entendre, de loin en loin, des tambourinages qui sembleraient provoqués par un autre individu.
Sur un vieux forum d’ornithologie, je trouve ces échanges plutôt amusants :
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Je décide donc de me tenir prêt à enregistrer plusieurs jours de suite : le matériel de prise de son est monté, toujours à portée de mains.
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Et ce qui devait arriver arrive… et non seulement j’enregistre, mais j’ai la chance de voir !
S’il est vrai que les chants ou tambourinage délimitent un territoire de manière acoustique, il faut que ces manifestations soient les plus sonores possible, même constatation s’il s’agit de se faire repérer par un éventuel concurrent...
Mais peut-on envisager des manifestations d’ordre intime, destinées à un individu proche dissimulé à mes yeux mais bien présent dans la scène ? Ce qui expliquerait que ces confidences ne s’entendraient que rarement… juste à la saison des amours ?
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Plus j’enregistre les oiseaux, plus je découvre des finesses, des subtilités dont je n’ai jamais entendu parler nulle part… Les petits aboiements de la Grive des bois canadienne au début de chacune de ses phrases, des petits cris et des sons en glissandi chez le Loriot d’Europe, mille finesses chez les étourneaux. Une infinité de sons qui se présentent à moi comme le font certains détails très fins à celui qui fait de la photographie de proximité, des portraits en macro.
Le chant des oiseaux renferme plus de mystères qu’on ne le pense, tant je suis convaincu qu’on ne les a pas encore écoutés en entier.
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Chaque numéro de L'INDICATEUR accorde en pied de page un espace à la présentation du travail d'un audio-naturaliste remarquable:
Aujourd'hui : Hildegard WESTERKAMP
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Je dois avouer une très grande admiration pour le travail d'Hildegard Westerkamp. J'ai rencontré ses compositions dans le catalogue d'Empreintes Digitales, une maison d'édition discographique canadienne principalement consacrée à la création électroacoustique, alors que je travaillais le répertoire d'un concert intitulé Le Grand Orchestre de la Nature pour le festival des 38èmes Rugissants. Kits Beach soundwalk (1989) est devenue alors une pièce maitresse de ce concert redonné un très grand nombre de fois en France et à l'étranger... et je pense que tous mes étudiants ont été, un jour ou l'autre, confrontés à cette composition.
Hildegard Westerkamp est à mes yeux, et surtout mes oreille, l'une des principales figures de la composition contemporaine accordant une place à la prise de son naturaliste et au paysage sonore de manière approfondie, intelligente et sensible. Sa musique ne s'impose pas à nous, elle nous appelle à une écoute à la fois musicale et naturaliste. Elle a travaillé spécialement l'article qui suit pour les lecteurs de l'INDICATEUR.
Enfin, nous partageons tous l'hommage qu'elle rend à Murray Schafer.
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Se souvenir
Le compositeur canadien R. Murray Schafer est décédé le 14 août 2021. Avec lui, nous avons perdu un remarquable visionnaire, compositeur, écrivain, artiste et activiste dont le projet était nous inciter à écouter le monde et à considérer les déséquilibres écologiques de nos paysages sonores. Ses idées sur l'écologie acoustique, son étude du paysage sonore ont ouvert les portes à une écoute transformatrice, à des recherches et à des actions créatives de toutes sortes dans les domaines du son, de la musique et du bruit. Lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, Murray m’est apparu comme un libérateur des contraintes de la formation musicale classique. Son idée d'écouter le monde comme s'il s'agissait d'une grande composition musicale m'a inspiré à l'époque, surtout, et peut-être ironiquement, parce que j'ai grandi avec la musique classique occidentale et que je m'y sentais profondément attachée. Quand j'ai entendu Murray parler pour la première fois, à l'Université de Colombie-Britannique en 1972, c'était un moment déterminant, un type de proposition que je recevais avec enthousiasme, gratitude et inspiration. J’y ai répondu et j'ai cheminé avec lui pour le reste de ma vie. Je suis reconnaissante pour ce moment, pour le temps que j'ai passé avec Murray et le World Soundscape Project pendant l’écriture du livre : “Le paysage Sonore, le monde comme musique” et pour toute une vie de communication avec lui en tant que membre de la Communauté Internationale du Paysages Sonores qu’il a fondée et développée au fil des années.
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Soundwalks (Promenades sonores)
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Lorsque j'ai commencé à travailler avec Schafer, j'ai été immédiatement attirée par les promenades sonores (Soundwalks), un terme qu'il avait inventé, et une activité d'écoute qu'il avait commencé à développer pour des groupes d'écoliers, d'étudiants et d'adultes.
La première promenade sonore que j'ai planifiée était destinée aux participants d'un atelier sur le bruit que nous avons organisée à l'Université Simon Fraser en 1973. Nous avions invité des représentants du district régional du Grand Vancouver qui, à l'époque, participaient à la rédaction des règlements municipaux sur le bruit dans la région.
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Notre intention était de les éduquer sur les problèmes de bruit, de les sensibiliser aux meilleures approches de la question et surtout de les encourager à écouter le paysage sonore. Demander aux autorités municipales de prendre le temps d'écouter l'environnement était une proposition plutôt inhabituelle et inconnue à l'époque. Malgré la réticence évidente de certains participants à s'engager dans la promenade sonore, la discussion qui a suivi a suscité de nombreuses questions et un certain étonnement : comment une activité d'écoute aussi simple pouvait-elle fournir de nouvelles expériences et informations ?
Depuis lors, j'ai planifié et dirigé de nombreuses promenades sonores dans diverses parties du monde. À Vancouver, j'ai eu la chance d'approfondir mon expérience dans la conception et de la direction de promenades sonores parce que Vancouver New Music, sous la direction de Giorgio Magnanensi, a commencé à programmer des promenades sonores publiques régulières en 2003. Au cours de la première année, un groupe a émergé - maintenant appelé The Vancouver Soundwalk Collectif – un groupe de personnes beaucoup plus jeunes que moi, qui travaillent ensemble depuis lors, explorant de nouvelles approches du soundwalking, de nouveaux itinéraires et structures, des promenades avec des thèmes différents ou des promenades qui peuvent contenir des aspects performatifs subtils.
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Composition récente de paysage sonore
L'année écoulée a été une période de réflexion et de remise en question pour moi, comme pour beaucoup d'entre nous. Il a souvent été dit au cours de cette dernière année de pandémie que le Covid n’est « que le début » et qu'une crise beaucoup plus importante nous attend avec le changement climatique. Une question évidente à se poser alors : quelle est notre relation à l'environnement ? L'environnement naturel nous intéresse-t-il suffisamment, en savons-nous suffisamment sur lui pour vouloir le protéger et le préserver de nouveaux ravages ?
Le paysage sonore peut-il être un domaine à partir duquel construire une relation avec l'environnement? Nul doute que le paysage sonore a beaucoup à nous dire. Il «exprime» simplement toutes les activités, et si nous osons vraiment écouter, nous pouvons ressentir la profondeur des problèmes environnementaux auxquels le monde est confronté.
Une nouvelle pièce sonore intitulée The Soundscape Speaks – Soundwalking Revisited a émergé de ce temps de réflexion et a un peu surpris. J'ai décidé au cours de cette dernière année de pandémie de réexaminer les nombreux enregistrements sonores que j'ai réalisés depuis environ 1977-1978, lorsque j'ai acquis des connaissances en enregistrement sur le terrain, tout en produisant et en diffusant mon émission de radio Soundwalking sur Vancouver Co-operative Radio. Sans le savoir alors, tout cela a constitué la base de ma démarche d'enregistrement pour les nombreuses années suivantes. L'idée d'inclure ma voix lors de l'enregistrement de l'environnement était là depuis le début et était fondée sur le désir de laisser reconnaître ma présence au cours des enregistrements à l'auditeur de la radio. En d'autres termes, en parlant ensemble – environnement acoustique et voix – une relation entre le paysage sonore et l'expression vocale humaine se mettait en place.
Suite à l'aimable invitation du BEAST FEaST 2021 à créer une nouvelle pièce sonore, j'ai décidé de profiter de l'occasion pour revenir sur mes plus de 40 ans d'enregistrement sonore et de composition avec le son environnemental. J'ai réuni nombre de mes enregistrements et approches de composition dans un flux d'écoute fluide tout en parlant doucement des problèmes d'écologie du paysage sonore. Le thème du festival était « Recalibration ». The Soundscape Speaks est une invitation à vous ouvrir aux complexités de l'écoute elle-même et aux possibilités qu'elle peut offrir pour recalibrer votre propre rapport à l'environnement.
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Site Web et autres liens
Pour plus d'informations sur mon travail de composition, mon écriture, mes ateliers, etc., vous pouvez visiter mon site Web :
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Un grand merci à mon collègue et ami, le compositeur John Oliver, qui continue de s'occuper du site avec une approche réfléchie et créative.
Il y a un certain nombre d'interviews récentes ici:
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dans lesquelles je discute de mon travail, présente quelques extraits de mes compositions et parle d'écologie acoustique, d'enregistrement sur le terrain, de composition, d'écoute environnementale, de marche sonore et davantage encore. La plus récente est une conversation avec Charles Amirkhanian de Other Minds, dans le cadre de sa série Nature of Music. Vous pourrez encore y découvrir le film Listening des cinéastes canadiens Heather Frize et Mike Hoolboom, présenté pour la première fois au BEAST FEaST 2021 à Birmingham, au Royaume-Uni.
Enfin beaucoup de ma musique peut être trouvée ici:
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