Le deuxième morceau proposé par Tsevegsuren est joué sur un autre Limbe, et précisément, il s’agit là d’un Chant Court intitulé “Hartai sarlag”. 

Par opposition au chant long, le chant court s’appuie sur la forme d’une chanson. La mélodie prime, les ornements sont généralement moins développés. Il est aussi possible de trouver une alternance de refrains et de couplets, comme cela se fait dans nos chansons européennes. “Hartai sarlag” est une mélodie très populaire et simple,  dont il existe un nombre infini d’interprétations, originellement composée pour supporter des paroles (à moins que ce soit le contraire). Même si la mélodie reste très lisible Tsevegsuren développe 1000 manières de présenter le thème, variant les modes d’attaques, les coups de langue, les appoggiatures, à la manière de Luscinia Calliope enregistré en lisière de forêt dans le parc national de Terelj, à 70 km à l’Est d’Ulaanbaatar. 

Une autre chose m’impressionne: la vie du son sur toute sa durée. La note est littéralement “conduite” jusqu’au bout, ce qui à mes yeux, et surtout à mes oreilles, caractérise les musiques orientales. En Occident, nous nous contentons souvent de donner toute l’expression à la note par l’attaque, alors qu’en Orient le son s’écoute jusqu’au bout et l’oreille suit les développements du son sur toute sa durée . 

 

“Hartai sarlag”

par Tserenbaljir Tsevegsuren

à suivre…